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    Le registre d'un texte

    Le registre d'un texte est constitué par l'ensemble des éléments expressifs qui, visant une émotion particulière chez le destinataire, concourent à donner au texte sa tonalité propre.

                                                                                                     Les Nouvelles pratiques du français-Ed. Hatier

     

    Atelier d'écriture

    A partir de la trame suivante, écrivez un texte en adoptant le registre de votre choix :

    - Un personnage marche dans la rue, heurte un obstacle et tombe...

    Registre Pathétique

     

    Le registre d'un texte

    Robert marchait dans la rue en zigzaguant entre les passants. Il ne cessait de repenser aux derniers mois qu'ils venaient de traverser. En effet, cela faisait deux mois que sa femme était dans le coma et son état s'aggravait. Une lueur d'espoir , aussi infime fût-elle, persistait en lui malgré le fait que les médecins lui avaient fait comprendre qu'elle ne s'en sortirait pas. Depuis cette annonce, Robert passait la majeure partie de son temps sur son canapé, le regard dans le vide, un verre d'alcool à la main, essayant d'oublier à quel point sa vie était misérable. Comme si cela ne suffisait pas, il avait perdu la garde de ses enfants à cause de son alcoolisme. Perdu dans ses pensées, Robert ne vit pas la bouche d’égout ouverte qui se trouvait devant lui. Il sentit le sol se dérober sous ses pieds. Prenant conscience qu'il était tombé dans les égouts, Robert se redressa, trempé de la tête aux pieds, une odeur nauséabonde lui collant à la peau. Il se dirigea vers l'échelle située à sa droite et commença à grimper. Comme il prenait de la hauteur, il s'aperçut que l'échelle bougeait dangereusement. Il était parvenu à mi-chemin quand celle-ci  se décrocha. Il n'eut d'autre choix que de poursuivre son trajet dans les égouts pour trouver une autre issue. Après quelques minutes de marche, dans l'eau glacée des égouts, Robert commença à ressentir des frissons parcourant son corps et il éternua à plusieurs reprises : il était tombé malade !

    GEORG Célestin et LAHMANN-PAZ Joy- 2.6

     

    Registre Fantastique

    Le registre d'un texte

     

    Il était huit heures du soir, je promenais mon chien dans la rue, quand, dans un moment d'inattention, je me pris les pieds dans une borne d'incendie. Manque de chance, des travaux étaient en cours, un trou creusé dans le trottoir m'attendait.  Je tombai dans cette fosse noire et mystérieuse. Mon chien, resté en haut, me regardait et m'adressa un aboiement plaintif.

    Ma descente était interminable ! Plus de deux heures de chute ininterrompue m'attendaient ! Soudain, une forte lumière apparut et je me retrouvai inconscient à l'époque jurassique, plusieurs millions d'années en arrière. Tout était différent ! D'énormes bêtes passaient devant moi, j'étais une minuscule personne parmi ces créatures gigantesques ! L'une d'entre elles me repéra. Elle approcha de moi son énorme figure. J'étais terrifié ! Elle ouvrit sa gueule et me dévora. Était-ce un rêve?

    J'ouvris les yeux  : je me trouvais dans la rue, mon chien à côté de moi. J'étais tombé, inconscient, au sol. Je me levai et tentai de reprendre ma route. Je me retournai et je la vis ! Cette cruelle borne d'incendie, elle était là, identique, au milieu du trottoir, à la même place ! Au bord du trou, j'aperçus mon chapeau ! Je frissonnai et me hâtai de m'éloigner.

    LONJARET Baptiste et FAGOT Alexis- 2.6

     

    Registre Comique

    Le registre d'un texte

     

    Un vieil homme, tel un croûton rassis, marchait dans la rue; il heurta un obstacle et tomba par terre sur un hérisson en boule, couvert de piquants. Ceux-ci se plantèrent dans sa chair, entre les deux yeux. En se retirant, le hérisson ( avec tous ses piquants !) lui creva malencontreusement les deux  yeux. Le vieillard se releva rapidement puis courut aux urgences le plus vite possible, afin de ne pas mourir d'hémorragie ! En courant, il s'écrasa contre un lampadaire, et, sous le choc, il recula sans faire attention sur une bouche d'égout qui était ouverte ! Il tomba alors de deux mètres de haut et se rendit compte qu'il avait une double fracture de la jambe gauche. Il mourut d'une mort lente et douloureuse...et les rats s'en firent un festin !

    MOLARD Léo et NAIGEON-BONNET Cloé- 2.3

     

    Registre Tragique

     

    Le registre d'un texte

     

    Ce soir-là, un adolescent , seul, entrait chez lui sous une pluie battante. Par ce temps diluvien, on ne voyait pas à deux mètres, et, encapuchonné, les yeux rivés sur son smartphone, il heurtait les passants les uns après les autres. Arriva l'extrémité de la rue, et, toujours sans se soucier de ce qui l'entourait, il traversa sans penser à la circulation. A la fin du passage piéton et au moment de remonter sur le trottoir, il glissa et se coinça la jambe dans le caniveau. Affolé, il se démenait pour se dégager. Personne dans les parages ! Et il était toujours prisonnier ! Quand soudain, il aperçut, grandissante, la lumière aveuglante des phares d' un véhicule, qui paraissait imposant. Ses yeux se dilatèrent sous l'horreur...un grand flash, puis plus rien !

    DELACROIX Thomas et CHARRA Alexandre- 2.6

     

    Registre Comique

     

    Le registre d'un texte

     

    Un jeune homme du nom de Dobado marchait la tête haute dans les rues encombrées de Nice ; il se dirigeait vers le bord de mer. Il s'arrêta sur le port où stationnaient les bateaux. Dobado attendait Natbastsdim sa dulcinée, qui allait arriver d'une minute à l'autre sur un bateau mouche. Dobado vit au loin un petit navire sur lequel une femme faisait de grands signes. Il reconnut sa prétendante et se mit à marcher d'un pas élancé. Le bruit des vagues qui heurtaient la digue était semblable aux battements de son cœur. Ses yeux fixaient l'horizon quand, tout à coup, Dobado se sentit glisser ! Effectivement son pied avait dérapé sur une peau de banane et Dobado termina sa course dans l'eau.

    JARDIM Morgan, LESBATS Marie et GUENOT Cyrielle.

     

    Registre Lyrique

     

     

    Le registre d'un texte

    Je pensais que ma journée serait merveilleuse. Je me promenais dans un grand parc magnifique, rempli de fleurs. Je marchais tranquillement. Mais, ô, désespoir, j'aperçus au loin l'ombre de mon ancienne bien aimée. Mon âme fut submergée de tristesse ! Hélàs ! Les souvenirs revenaient hanter mes belles pensées. Je continuai de marcher, plongé dans mes songes quand, soudain, la tête me tourna et ô, malheur, je trébuchai !

    En heurtant le sol, je crus, désespéré, que ma vie était terminée. Allongé sur le sable de l'allée, j'attendis, étourdi. Hélas ! Personne ne vint me relever et le vent me glaçait le cœur, preuve de ma profonde solitude.

    Soudain, une main saisit délicatement mon bras. Je levai les yeux et et découvrit un visage ô combien rayonnant ! Mon horizon s'éclaircit de nouveau en voyant cette jeune femme. Ô, Espoir, cette soudaine rencontre me fera-t-elle oublier l'image de ma lointaine bien aimée? Ah ! Je me relevai et, saisissant la main de cet ange, je la suivis le cœur plus léger dans la lumière du crépuscule.

    LABONDE Ambre et VINCENT Lilie- 2.6

     

    Registre tragique 

    Le registre d'un texte

     

     

    Ce matin- là, le froid régnait sur la ville de Paris. Etant déjà en retard à mon rendez-vous de dix heures, je pressai le pas en évitant de glisser sur les pavés mouillés. L'hiver était si rude que la ville désespérait d'en sortir un jour. La brise glaciale me brûlait le nez, mes doigts pouvaient à peine bouger, et malgré les nombreuses épaisseurs de mes vêtements, mon corps s'engourdissait  peu à peu. Depuis plusieurs jours la neige s'entassait  sur les trottoirs, rendant leur accès impossible. J'étais donc là, en train de courir sur la route, naviguant entre les voitures, évitant avec peine de me retrouver à genoux sur cette patinoire sans fin que l'hiver avait créée. Mon esprit était plus absorbé par les bruits des klaxons  que par ce qui se dressait devant moi. Instinctivement, je regardai ma montre. Vingt minutes s'étaient déjà écoulées et je me surpris à prier pour que le destin cesse de s'acharner contre moi. Au moment où je relevais la tête, je sentis le sol s'écrouler sous mes pieds ; en une fraction de seconde, je me retrouvai six pieds sous terre, dans les catacombes de la capitale. Après de multiples tentatives pour échapper à mon sort malheureux qui depuis ce matin me poursuivait, je poussai des cris qui se perdirent dans le vrombissement des voitures. La fatalité voulait donc que je ne parvienne jamais à ce rendez-vous !

    LARONZE Margaux et VALGANON-FELIPE Carla- 2.3

     

    Registre Comique

    Le registre d'un texte

     

    Il était quinze heures, lorsque je vis un homme à l'allure originale. Il marchait tranquillement dans la rue, titubant, quand soudain, il trébucha. Il fit quelques pas en arrière, avant de plonger, sans même s'en rendre compte, dans une bouche d'égout. Quelques minutes plus tard, il essayait de se dégager de cette ouverture. Il déposa son genou sur la terre ferme mais perdit l'équilibre et s'étala dans une flaque d'eau, pleine de boue. Il se releva d'un bond, puis une voiture passa, l'éclaboussant au passage d'une vague de trois mètres de hauteur. L'homme, surpris, recula en se vautrant sur une personne âgée qui, le prenant pour un délinquant, persuadée qu'il lui volerait son sac, se mit à hurler et à le frapper avec sa canne. L'homme, étonné, essaya de s'enfuir mais, maladroit, il replongea dans la bouche d'égout.

    BONNARD Charline, MILLET Lisa et JAMES Amélie- 2.6

     

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