• Cartes Mentales élaborées par des élèves de seconde et de 1re ( Mai 2020)

     

    L.F

    Cartes mentales

     

    Anaïs Condette

     

     

     

    Tom Renevret

     

    Mélody Beau

    Cartes mentales

     

     

    Ophélie Guénaire

     

     


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  • I- Le réalisme 

    1. Définition:

    Le réalisme est un mouvement littéraire et culturel qui cherche à donner de la réalité une représentation la plus exacte possible, complète, en rejetant toute idéalisation et toute intention moralisatrice. Les artistes réalistes, peintres ou écrivains, ne prétendent pas cependant faire abstraction de leur personnalité propre, chacun proposant sa propre vision des choses, à travers sa subjectivité et en développant un style personnel.

    2. L'Epoque: le XIXe siècle

     

    a) les précurseurs :

    Révisions pour les épreuves communes de seconde

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                Balzac                        Stendhal                          Flaubert                                   Courbet- autoportrait

     

    Dans la première moitié du XIXe siècle, deux grands romanciers  ont été considérés rétrospectivement comme des précurseurs : Balzac et Stendhal.

    En peinture, Courbet est sans aucun doute l'initiateur de ce mouvement, avec ses toiles qui feront scandale au Salon Officiel.

    Dans la deuxième moité du XIXe siècle, Flaubert va imposer le roman réaliste sans pour autant accepter d'être "classé", "étiqueté" dans un quelconque mouvement.  De nombreux auteurs le voient comme un "maître" ; Zola lui-même se place sous son patronage et le qualifie de "poète changé en naturaliste" au moment de la publication de L'Education sentimentale en 1869.

    b) le réalisme et le naturalisme :

    A la fin du XIXe siècle, dans les deux dernières décennies, la naturalisme va se construire en prolongement du réalisme avec, en chef de file, Emile Zola. Les deux mouvements peuvent être associés car ils partagent les mêmes principes, les mêmes orientations. Cependant, Zola assigne au roman un rôle plus "scientifique". A travers la vaste saga des Rougon- Macquart, il cherche à prouver l'influence de l'hérédité et du milieu social sur le comportement humain. Autour de lui se forme le fameux "groupe de Médan", du nom de la propriété de Zola où les écrivains se réunissent régulièrement.  Ce "cénacle" est composé de romanciers tels que Maupassant, Huysmans, les frères Goncourt, ou encore l'auteur russe Tourgueniev...

     

    Révisions pour les épreuves communes de seconde

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        Emile  Zola               Maupassant     Huysmans     Jules et Edmond Goncourt

    3. Valeurs et principes des auteurs et peintres réalistes

    • être les témoins de leur temps, représenter la société contemporaine.
    • évoquer sans la farder, sans l'enjoliver, parfois même de manière très crue, une réalité considérée triviale ou grossière. Aucun sujet n'est tabou, on peut aborder la mort, la maladie, l'alcoolisme, l'adultère, la prostitution...
    • la vérité  : la fiction rend compte du réel, de la vérité du monde contemporain : ce n'est pas le tableau ni le roman qui sont immoraux, mais la réalité qu'ils représentent.
    • la modernité : le roman réaliste convoque tous les sujets de son époque, technologiques, sociaux, historiques, médicaux, politiques et s'intéresse à toutes les catégories sociales. Il rend compte des progrès scientifiques et techniques  ( le développement de la psychanalyse, l'invention du chemin de fer...) mais aussi des mutations sociales ( apparition des grands magasins au détriment des petits commerces, montée en puissance de la bourgeoisie et du capitalisme, premiers syndicats ouvriers...)

    4. Les Techniques d'écriture

    • le narrateur est  extérieur à l'histoire : offre un semblant d'objectivité. C'est une voix anonyme qui prend en charge le récit et, le plus souvent, ne se signale jamais directement, comme chez Flaubert ou Zola. Le narrateur n'intervient plus directement dans le récit à la manière de Stendhal ou de Balzac. On "oublie" alors que "quelqu'un" raconte et le lecteur a l'impression de découvrir un monde réel qui prend vie sous ses yeux.  Cependant, le narrateur peut laisser transparaître sa subjectivité ( c'est-à-dire ce qu'il croit ou ce qu'il pense) par le biais des modalisateurs ( vocabulaire mélioratif ou péjoratif, expression du doute...). 

     

    • le point de vue omniscient : le point  de vue omniscient peut être utilisé pour permettre de bâtir un univers cohérent ou fournir des indications nécessaires à la compréhension de l'histoire. Mais le plus souvent, chez les auteurs naturalistes en particulier, le narrateur préfère déléguer son savoir à l'un des personnages, afin de faire oublier davantage la présence du conteur. Le problème auquel se trouve confronté le romancier est de maintenir la vraisemblance en n'attribuant pas au personnage un savoir excessif, qui dépasserait largement ses compétences. Il a recours alors à des verbes modalisateurs comme "sembler", "paraître", qui ont pour fonction de limiter les connaissances du personnage, qui ne peut posséder tous les pouvoirs d'un narrateur omniscient.

     

    • le point de vue interne : le point de vue interne est privilégié, surtout depuis Stendhal. Cette focalisation permet de percevoir le monde à travers une conscience, comme dans la réalité. Ainsi, chaque événement, description, perception, doit être motivée par le regard ou la pensée d'un personnage.  
    • Zola s'attache à combiner plusieurs points de vue car il pense qu'on peut cerner le réel  et en sauvegarder la complexité à travers l'addition de plusieurs regards. Ainsi, dans Au Bonheur des dames, le magasin est vu par le patron, les employés, les clientes, à différentes époques et à diverses occasions. Cf. la fiche sur les points de vue dans votre classeur.

     

    • Utilisation du monologue intérieur et du discours indirect libre pour en exprimer les pensées : le savoir se limitant principalement à celui du personnage, il est nécessaire d'accéder à son intériorité.

     

    • les descriptions précises : le romancier et critique d'art Duranty, pourtant fervent défenseur du réalisme, déplore ce qu'il appelle "l'obstination de la description". Omniprésente, la description, très précise, détaillée, remplit bien d'autres fonctions que de planter un décor ou présenter un personnage.Les descriptions peuvent avoir une valeur documentaire, presque technique ( cf. la description de l'alambic dans L'Assommoir), mais elles sont également symboliques dans la plupart des cas, en nous révélant l'humeur du personnage dans sa façon de voir les choses, ou son caractère ( dans sa manière de se vêtir ou par le cadre dans lequel il vit)  ou encore la spécificité d'un milieu ( cf. la célèbre description de la pension Vauquer, au début du Père  Goriot, de Balzac). Cf. la fiche sur la description dans votre classeur.

     

    • Au  moment où l'impressionnisme se développe en peinture, les écrivains donnent eux aussi laprimauté à la sensation sur l'analyse, comme moyen d'approche du  réel : il font appel aux sens du personnage pour nous décrire le monde. ( cf. la promenade en bateau, dans Pierre et Jean).

     

    • le "petit détail qui fait vrai" : Stendhal est particulièrement attaché au petit détail significatif, qui n'a pas d'importance crucial pour l'intrigue. Qu'il s'agisse d'un dialogue, d'une description, il n'hésite pas à s'attarder sur de petits faits sans importance comme il en existe dans la réalité.

     

    • la référence à des lieux ou événements authentiques : les écrivains réalistes et naturalistes préfèrent ancrer leurs récits dans des lieux authentiques propices à provoquer l'illusion du vrai. Ils n'hésitent pas à insérer dans leurs œuvres  des noms de personnes ayant réellement existé ou à se référer à des événements historiques. Parfois, ils s'inspirent de faits divers réels  pour écrire un roman. ( Balzac, Stendhal, Flaubert...)

     

    • le vocabulaire spécialisé : enfin, les écrivains s'appuient sur une documentation précise, effectuent des recherches minutieuses sur les lieux, les milieux ou les métiers qu'ils évoquent. Le vocabulaire technique fait partie de cette volonté de coller au plus près de la réalité.

     

    5. Les principaux thèmes :

     Le réalisme :

    Ville et campagne : observation des mœurs campagnardes et citadines, ainsi que de l'expansion des villes modernes.

    L'ambition de la nouvelle bourgeoisie : attraction de l'argent et du pouvoir politique.

    Le Roman d'apprentissage : éducation à la vie et à l'amour d'un jeune homme qui évolue au cours du récit, à l'aide de différentes expériences et sous la houlette de différents mentors.Cet apprentissage peut se solder par la réussite ou par l'échec.

    L'échec : personnages médiocres qui ne parviennent pas à leur fin.

    Le Naturalisme :

    L'influence du milieu social et de l'hérédité sur l'individu.

    Le monde du travail et de l'argent qui émerge de la révolution industrielle.

    L'étude des marges du sain, les dégénérescences, la folie, les névroses : les écrivains s'appuient sur les progrès considérables des sciences en ce domaine, en particulier de la physiologie.

    Exploration des milieux marginaux : le naturalisme , comme le réalisme, donne droit de cité à toutes les classes sociales mais va beaucoup plus loin. Il s'intéresse aux laissés- pour -compte, à ceux qui vivent en marge de la société, aux exploités du nouveau système capitaliste ( ouvriers, chômeurs, mineurs, prostituées, alcooliques...)

     


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    Journée du jeudi 24 février 1848

     


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  • La Portière-Alfred André Geniole ( 1813-1861)


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  • Un enterrement à Ornans- Courbet-1849-1850

     

    Un enterrement à Ornans suscite le scandale et le rejet aussi bien de la critique officielle que du grand public lors de sa première exposition au Salon de Peinture.

    Un tableau réaliste:

    Il est l'exemple même du bouleversement apporté par la peinture réaliste. Courbet va choisir pour sujet une scène du quotidien, et les gens de son village ainsi que sa famille ( sa mère et ses soeurs figurent dans le groupe de femmes à la droite du tableau.  Nous sommes très loin des sujets historiques, religieux et mythologiques. On ne pardonne pas au peintre d'avoir réalisé son oeuvre selon  les dimensions réservées jusque là aux thèmes nobles : la toile mesure en effet 311m x 668 m. Les personnages sont peints "en pied", comme les rois et les empereurs, et grandeur nature, comme les héros des toiles de David, ce qui donne de l'importance aux hommes  et femmes ordinaires. La vision panoramique offre comme une frise qui permet de réunir toute la communauté et toutes les couches sociales devant la mort.

    Ce tableau accentue le côté sombre et cru de la mort : dominante de la couleur noire, avec le crépuscule à l'horizon et les vêtements de deuil. Par ailleurs, l'ensemble est organisé autour du trou creusé dans le sol et sur le bord duquel se trouve un crâne. Le passage dans l'au-delà n'est pas évoqué de manière symbolique, par un euphémisme pictural : le retour à la terre, la décomposition sont abordés avec réalisme, sans volonté d'atténuer ou d'enjoliver la noirceur des funérailles.

    Un tableau politique :

    • Les hommes au centre représentent des militants républicains et socialistes. L'homme en bleu, à la gauche du chien, porte le costume des révolutionnaires de la 1ère république.
    • Les femmes forment un groupe à part, comme elles sont écartées du suffrage universel. (mais aussi séparées des hommes à l'église)
    • Les seules couleurs sont celles de la République : bleu, blanc, rouge.
    • Le cercueil, à gauche du tableau, au premier plan,  est recouvert d'un drap blanc : il s'agit d'une coutume lors d'enterrements d'enfants ou de femmes. Selon certains critiques, cette peinture aurait pour sujet principal l'enterrement de la seconde république, avec Napoléon III comme fossoyeur.

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