• The Stepford Wives : le Film

     

    Le Film

     Des "Housewives" ravies de l'être

       Le film de Franz Oz, basé sur un roman d'Iran Levin ( auteur par ailleurs de Rosemary's baby, également porté à l'écran), est profondément drôle, à la fois acide et acidulé. Nous plongeons en pleine utopie, après un prologue acerbe où l'on voit une sommité de la télé-réalité détruire un couple sans le moindre scrupule ( tout est spectacle) jusqu'à ce que le jeu se retourne contre elle. Dans un défilé impressionnant de couleurs et de folie, nous pénétrons dans un monde de rêve, "old fashioned" comme le dit Walter. Rêve...ou cauchemar?

       En effet, le film dénonce avec humour toutes les valeurs factices de la société américaine depuis les années 50, dirons-nous ( le film n'est pas sans rappeler à plusieurs reprises les comédies musicales de cette époque, avec Fred Astair, Esther Williams..) jusqu'aux années 90 : l'arrivée massive de l'éléctro- ménager dans les foyers et le modèle parfait de la "housewive" pas encore désespérée, celle qu'on voit dans les magazines comme "Ma maison" et "Modes et Travaux". Mais aussi l'image idéalisée de la poupée Barbie, reproduite ici à l'infini, doublée du fantasme de la poupée gonflable (voir l'utilisation faite au Japon des "robots humanoïdes") : écho de toutes ces stars américaines, femme-enfant à la plastique plantureuse. Comment concilier ces différentes visions rêvées de la femme, dans un monde dominé par les hommes ? Une femme bonne épouse, bonne mère de famille, bonne ménagère, mais aussi toujours élégante et disponible pour son époux, et objet sexuel à temps plein??

    Mais le film ne s'arrête pas là : il remonte jusqu'aux années 80, 90, et à cette image féminine qui se décline dans de nombreux films américains de cette décennie; il met en relief l'aspect tout aussi déshumanisé de la femme arriviste, asservie depuis toujours et qui, dans un désir effréné de revanche, sacrifie tout à sa carrière,  oubliant l'essentiel de la vie dans une course au pouvoir et la reconnaissance. On découvre la puissance meurtrière et asservissante des media et de l'audimat. 

    Les hommes ne sont pas en reste : les scènes filmées au club des "gentlemen' sont sans doute les plus cruelles,particulièrement révélatrices et divertissantes, quoique...elles ne sont pas sans générer un certain malaise! Puérils, manipulateurs, égoïstes...ayant la prétention de rivaliser avec Dieu jusqu'à lui faire concurrence! Mais qui tire vraiment les ficelles?

    Le Film


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :