• Frontières et road movies

    - Bcp de westerns classiques sont des 'road movies': obsession de l'horizon

    - trouver son identité sur la route (Kérouac)

    - combat pour retrouver l'Amérique originale, le récit mythologique des pionniers.

    Easy Rider : film très mélancolique, sur ce qui peut rester de l'Amérique idéalisée.  Sentiment de perte, hanté par un passé fantomatique, impossible à retrouver. Un western impossible : un homme qui part à la recherche de l'Amérique et ne la trouve nulle part.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Easy_Rider

     

    - la ligne d'horizon : dans Bonnie and Clyde. Années 70 : cette ligne d'horizon dont la conquête de l'Ouest est l'emblême, a disparu.

    - Le mouvement est la condition de la liberté américaine : motif central de la culture américaine. Le road movie permet de retrouver la liberté des grands espaces, de se ressourcer. La route est fabriquée, générée par le voyage lui-même. C'est le mouvement qui imprime la route et repousse la frontière.

    - Les américains se considèrent comme un peuple élu ( terre promise) : les colons puritains parlent de ce territoire comme d'une terre promise par Dieu; leur destinée manifeste : repousser la frontière le + loin possible : mission de civilisation.

    Mais au bout de la route, il n'y a plus rien : dans les films des années 70, à la fin du voyage, au bout de la route, on ne trouve que la déception , la mort.

    Interstellar : toujours des pionniers.

     

    - la jeunesse impose une contre-culture. La jeunesse en tant que "groupe sociologique" est une inventio commerciale de l'Amérique des années 50. Dans les films des années 50/60/70, cette jeunesse est lancée sur les routes = mouvement= mythe originel de l'Amérique : motos roulant vite, roulant pour rouler, comme dans Rebelles sans cause ( la fureur de vivre), l'Équipée Sauvage, Bonny and Clyde ( en voiture) , Vanishing Point, Easy Rider...souvent des jeunes hors la loi. Les jeunes sont sur la route, alors que le village ( les adultes) ronronnent dans un monde immobile ou en cercle.

     

     

     

    - Dans les années 70, ces jeunes sont toujours héritiers des pionniers, mais le fait qu'il n'y ait pas d'horizon devient tragique : reflet trafique du pays, des E.U qui n'ont plus de direction.

    Bonnie :" Je pensais au début que nous allions quelque part, mais en fait nous ne faisons qu'aller..."


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